lundi 26 avril 2010

Fibre optique : les co-investissements se précisent

Publié le lundi 26 avril 2010 par Emilien Ercolani
Les discussions et les décisions se multiplient pour la fibre optique. Le prix des fourreaux de France Télécom devrait bientôt baisser, et les opérateurs vont commencer à proposer des co-investissements dans les infrastructures qu’ils déploient.
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Coup d’envoi pour la fibre optique ? C’est la question qu’on peut se poser actuellement, car si les déploiements commencent, il reste un bon nombre de réponses à obtenir. L’Arcep a d’ailleurs soumis un texte technique à consultation publique, celui-ci « ayant pour objet de définir les conditions économiques de l’accès aux infrastructures de génie civil de boucle locale en conduite (fourreaux) de France Télécom ».

Ces « fourreaux » sont des conduits déposés depuis des dizaines d’années par l’ex-monopole public, et sont valorisés 1 milliard d’euros dans les comptes de FT. Mais les opérateurs trouvent le prix de location trop cher, et utilisent des solutions alternatives quand ils le peuvent (le réseau des égouts à Paris par exemple). L’association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca) réclame depuis longtemps qu’on ne fasse plus payer les fourreaux au mètre, pour ne pas léser le raccordement dans les campagnes. L’Arcep rétorque que la partie « transport » du réseau de fourreaux, pour les longues distances, est plafonnée à 25% du coût total.

L’autorité propose désormais que la méthode de calcul sur les prix de gros de ces fourreaux soit calculée par rapport au nombre de clients finaux. Avec 70 000 abonnés actuellement (plus de 33 millions dans l’ADSL), autant dire que les tarifs seront quasi-nuls. En effet, plus il y a d’abonnés, plus il y a de trafic, et donc plus les opérateurs payeront cher.

Accélérer les déploiements

Le gouvernement espère que cette dernière proposition permettra d’accélérer le déploiement de la fibre optique en France, principalement dans les zones denses pour commencer. Pour le moment, environ 5 millions de foyers (Paris et quelques grandes villes) sont prêts à recevoir la fibre.

L’heure est désormais aux co-investissements. En effet, les opérateurs se doivent de proposer à leurs concurrents d’investir avec eux dans l’infrastructure qu’ils déploient. Le scénario est donc le suivant : quand un opérateur obtient des copropriétaires l’autorisation de fibrer un immeuble (FTTB), il doit en avertir les concurrents, et leur proposer l’installation d’une ligne dédiée (FTTH).

La proposition de France Télécom

L’opérateur historique a dévoilé, début avril, son offre de référence, à laquelle 540 000 peuvent désormais souscrire. D’ici au 6 mai, SFR, Free, Bouygues Télécom ou Numericable doivent se manifester s’ils souhaitent acheter une ligne à FT.

Rien n’empêche pourtant les opérateurs de s’allier dans la fibre optique, c'est-à-dire de choisir une solution de mutualisation, de 20 à 30% moins chère.

Les offres d’Iliad et de SFR ne sont pas encore ouvertes. Bouygues vient quant à lui de réaliser que son seul partenariat avec Numericable ne sera pas suffisant, puisqu’il ne possède pas de réseau fixe.

Reste les opérateurs alternatifs, dont on ne sait pas encore s’ils souhaitent investir dans ce marché.

http://www.linformaticien.com/Actualit%C3%A9s/tabid/58/newsid496/8199/fibre-optique-les-co-investissements-se-precisent/Default.aspx

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