vendredi 30 avril 2010

Installation de la fibre optique en zone rurale

Outre Manche, les villageois du comté de Rutland (Lyddington) ont mis en place leur propre réseau haut débit. L’initiative a fait des petits en France dans le Tarn et dans le Finistère.

Partant du principe qu’internet est un droit fondamental, le village anglais de Lyddington a pris les choses en main. Fatigués d’attendre l’installation d’un service internet décent de la part des opérateurs britanniques, les 200 familles du village ont monté une sorte de coopérative de FAI.

Associés à l’entreprise locale Rutland Télécom, les villageois ont installé eux même la fibre. En deux ans, ils ont réussi un rendre opérationnel le premier réseau communautaire. Aidés de 11 investisseurs, le projet fonctionne et permet même d’atteindre 40Mbps.

En France :


Impatiente, la ville de Golfech souhaite développer avec la société d’économie mixte E-tera son réseau fibre. La société mixte est maître d’œuvre du déploiement de la fibre mais elle est aussi un fournisseur d’accès internet et de services (kiwi). L’entreprise proposerait une offre Triple Play à 34, 90€. Le 4 mars dernier, les acteurs municipaux de la ville et de la communauté de commune (CC2R) se sont rencontrés pour mettre en place l’offre.


Devant le mutisme des gros opérateurs, la ville préfère envisager l’offre « Kiwi Fibre Optique » de la société mixte qui propose déjà un réseau fibre à Labastide de Levis (81). Labastide de Levis est une commune du Tarn de 800 habitants.


Selon l’équipe municipale de Golfesh , le déploiement de la fibre optique en zone rurale n’intéresserait pas Orange, SFR, Free et Numéricable : « Les gros opérateurs sont seulement intéressés à partir de 100000 prises, nous ne sommes pas près de les voir sur notre territoire ».


En attendant la déclaration du réseau de fibre golféchois à l’ARCEP d’ici le mois de juin, les élus de la communes voudraient bien profiter de la même offre que Labastide c’est-à-dire le lancement de fibre optique à domicile (FTTH). Le département du Tarn et le Tarn et Garonne seraient les premières zones rurales à être équipées en France.


L’infrastructure repose sur un pilote de desserte de proximité FTTH - basée sur une architecture point à point - depuis le réseau fibre optique longue distance d’e-Téra. Un accès dont les opérateurs concurrents pourront également bénéficier. A terme, 200 foyers de la commune pourraient bénéficier du très haut débit et des services associés. Chaque habitant bénéficiera d’une fibre dédiée et pourra se raccorder à un opérateur dédié.

A moindre mesure, la commune de Tréflévénez, en Bretagne, a développé son propre réseau haut débit. TréflévéNet est un réseau rural (RAN) mettant en place la technologie wifi pour permettre l’accès Internet aux habitants. Là encore, les habitants sont à l’origine du projet : TréflévéNet est une association.

http://www.laviedesreseaux.fr/Informez-vous/Actualite/Installation-de-la-fibre-optique-en-zone-rurale

jeudi 29 avril 2010

Ne pas sacrifier la couverture numérique des zones rurales sur l'autel de la concurrence ! par René Souchon

Depuis six ans, le conseil régional d'Auvergne, que je préside, se bat pour le désenclavement numérique de l'Auvergne. Pour une région de moyenne montagne, être à la pointe en matière de nouvelles technologies n'est pas un "luxe". C'est vital : à la fois une nécessité économique, un gage d'attractivité pour accueillir de nouvelles populations, une condition sine qua non pour préserver les meilleures chances de se développer. Le volet numérique est devenu crucial en matière d'aménagement du territoire, à plus forte raison dans des zones à faible densité de population. Pour prendre un exemple très concret, le déploiement de points visio-public (PVP) en Auvergne a permis aux habitants utilisant ces bornes interactives de garder un lien de qualité avec les services publics, dans des zones où ces services publics se sont retirés physiquement. Cette initiative a valu à l'Auvergne une distinction européenne, et nous recevrons également un autre prix européen, au mois de mai, pour le déploiement du haut débit sur l'ensemble du territoire auvergnat, grâce à un partenariat public-privé (PPP) qui, en la matière, fut le premier en France.

L'Auvergne a la chance d'être en avance au niveau de sa couverture numérique, elle entend bien la garder et poursuivre dans cette démarche : nous ne comprenons pas un avis tel que celui qui a été rendu par l'Autorité de la concurrence à l'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), et qui jouerait clairement en défaveur de notre région. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il se fonde sur un principe, celui du respect de la concurrence, dans un secteur où il ne peut y avoir de concurrence étant donné qu'il n'y a pas, à proprement parler, de marché. Pour simplifier, l'Autorité de la concurrence se prononçait en décembre contre les montées en débit des réseaux cuivre (lignes ADSL) au motif qu'elles seraient susceptibles de freiner les investissements, les projets de mise en place de fibre optique (fibre juqu'au domicile, FTTH).

Si les opérateurs "se battaient au portillon" pour amener la fibre optique dans tous les foyers des plus petits villages de nos campagnes, nous le saurions déjà et nous en serions évidemment ravis ! Ce n'est évidemment pas le cas… Comment peut-on évoquer le sacro-saint principe de libre concurrence quand on sait parfaitement que les zones à faible densité de population, par définition non rentables, ne seront jamais prioritaires aux yeux des opérateurs pour une couverture totale en fibre optique. Au mieux, elles "suivront", avec quelques années de décalage, la couverture des grandes agglomérations. A Paris, à Lille, à Clermont-Ferrand, les opérateurs se feront effectivement une saine concurrence ; mais à Chaudeyrolles, à Girgols ou à La Godivelle, qu'en sera-t-il ? On peut ici citer un Auvergnat, Blaise PASCAL, qui disait : "Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà." Elle est très juste sur le sujet qui nous préoccupe. La pertinence des règles de concurrence ne peut être jaugée sous le même angle selon que l'on se place à Paris, capitale de la France, ou dans une commune du Massif central de deux cents habitants.

C'est une sorte de paradoxe, de monde à l'envers pour des technologies de communication : pourquoi devrait-on se priver pour longtemps de débit, de vitesse, quand on sait comment l'augmenter dans des délais raisonnables ? Les premiers pénalisés seront les entreprises, qui sont très demandeuses, et bien sûr les particuliers : l'arrivée de la télévision numérique et, très vite, des émissions et films en 3D, va accroître mécaniquement les besoins du public. Je me vois mal expliquer à mes concitoyens qu'on les prive de montées en débit sur les réseaux cuivre, alors que c'est techniquement réalisable, uniquement parce que l'on veut favoriser l'arrivée de la fibre optique partout. Ils ne sont pas dupes et savent très bien qu'ils ne seront pas parmi les premiers servis en fibre optique jusqu'à leur domicile, loin s'en faut… D'ailleurs, le plan de déploiement du très haut débit au niveau national ambitionne de parvenir à une couverture à 100 % d'ici à 2025, avec un point d'étape à 70 % de la population française en 2020. Mais 70 % de la population nationale, cela voudra dire quel pourcentage de la population auvergnate couverte en 2020 : 50 %, 55 % ?
D'autre part, l'opération coûtera des milliards d'euros, à l'échelle nationale, et rien ne garantit que les délais seront tenus. Le coût du déploiement du FTTH sur l'Auvergne est estimé à environ 1,5 milliard d'euros. Pour rappel, l'Etat a prévu, pour l'instant, 2 milliards d'euros pour tout le territoire national dédiés au déploiement de la fibre optique. C'est très insuffisant. Et il n'est nul besoin d'être devin pour se douter que la concurrence entre opérateurs jouera certes sur les grandes agglomérations, mais que les zones ayant les plus faibles densités de population seront priées de patienter jusqu'en 2025, voire au-delà… Pour l'Auvergne, bien sûr, cela représente une proportion de population assez importante du fait de la structure démographique et des densités d'une région de moyenne montagne.
Pour ces raisons, nous nous efforçons toujours en Auvergne d'anticiper et d'apporter des réponses adaptées, afin de pénaliser le moins possible des territoires qui sont, en outre, démographiquement fragiles. Nous ne voulons pas prendre de retard. Notre région a été la première à se doter d'un schéma directeur de l'aménagement numérique (SDAN) dans le cadre de la stratégie régionale d'aménagement numérique (SCOAN), avant même les recommandations gouvernementales et ministérielles. Pour garder notre avance, nous avons prévu des montées en débit progressives, par zones, en commençant par l'équipement des zones d'activités économiques, des bâtiments publics tels que les hôpitaux, les lycées… Nous privilégions les zones sur lesquelles les opérateurs ne vont pas entrer naturellement en concurrence puisqu'ils les jugeront non rentables, avec à l'esprit le souci d'une certaine équité entre les grandes agglomérations et les zones les moins peuplées.
Décider d'être très restrictif sur les autorisations de montée en débit sur les réseaux cuivre serait une décision calamiteuse pour l'aménagement du territoire et réduirait presque à néant tous les efforts que nous faisons, en Auvergne, pour atténuer les disparités entre nos territoires. Il nous reste à souhaiter vivement que l'ARCEP prenne conscience du caractère parfaitement illusoire d'une prétendue concurrence entre les opérateurs pour investir dans un réseau de fibre optique jusqu'au domicile dans nos régions. En freinant les solutions intermédiaires de montée en débit sur nos territoires, ce sont encore et toujours les zones rurales qui seraient pénalisées. Quand nous avons une chance, ce qui est le cas de l'Auvergne puisqu'elle est en avance sur sa couverture numérique, nous ne voulons pas passer à côté pour des questions de principe, qui sont en l'occurrence infondées et bien éloignées de la réalité sur le terrain.
René Souchon est ancien ministre, président du conseil régional d'Auvergne, président de la Mission Ecoter, association œuvrant au développement des technologies de l'information et de la communication dans les collectivités territoriales

mardi 27 avril 2010

Fibre Optique : Orange devra baisser le prix de location de ses fourreaux

Fibre Optique : Orange devra baisser le prix de location de ses fourreaux

Source : Les Echos
27/04/2010
Le gouvernement comme l’Autorité de régulation des télécoms trépignent. Les opérateurs n’en finissent plus d’attendre, de finauder et de tergiverser. Le déploiement du très haut débit par fibre optique se laisse encore et toujours désirer. C’est que ça coûte cher. Pour l’instant, bien évidemment pas question de faire ça ailleurs que dans les grandes villes où chaque rue contient beaucoup d’immeubles et chaque immeuble beaucoup d’appartements.

Mais même en ville il faut trouver des solutions peu dispendieuses. Evidement on pense tout de suite à l’impressionnant réseau de fourreaux déjà enterrés par France Telecom (Orange) pour acheminer notre réseau téléphonique. Pas de tranchées à creuser, il suffit d’ajouter dans les « tuyaux » une fibre de plus et le tour est joué. Oui mais voila, ces fourreaux France Telecom en a estimé le coût à 1 milliard d'euros. A ce prix là bien sûr pas question de les brader. Conséquence les autres opérateurs ont du mal à y aller. Ils essaient par exemple de passer par les égouts ou les autres réseaux (électricité, gaz, métro ...) et en attendant ne font rien ou pas grand-chose. Pourtant ce serait tellement mieux si FT baissait ses prix.

L’Autorité des télécoms l’a bien compris et pour faire sauter ce frein veut imposer une nouvelle méthode de calcul du prix de gros pour la location de ces fourreaux qui ménage la chèvre et le choux. Moins il y de clients moins l’opérateur dit payer et inversement plus il y a de clients plus le prix augmente. Cette solution a l’avantage de rendre cette location bien moins chère pour ce démarrage puisque pour l’instant le déploiement ne fait que débuter avec toutes villes et tous opérateurs confondus 70 000 abonnés à la fibre optique à peine. Le coût de cette location devrait même être quasi nul dans les premiers temps estime l’ARCEP si cette décision est validée rapidement.

http://www.dslvalley.com/fibre+optique++orange+devra+baisser+le+prix+de+location+de+ses+fourreaux-27-04-2010.html

lundi 26 avril 2010

Fibre optique : les co-investissements se précisent

Publié le lundi 26 avril 2010 par Emilien Ercolani
Les discussions et les décisions se multiplient pour la fibre optique. Le prix des fourreaux de France Télécom devrait bientôt baisser, et les opérateurs vont commencer à proposer des co-investissements dans les infrastructures qu’ils déploient.
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Coup d’envoi pour la fibre optique ? C’est la question qu’on peut se poser actuellement, car si les déploiements commencent, il reste un bon nombre de réponses à obtenir. L’Arcep a d’ailleurs soumis un texte technique à consultation publique, celui-ci « ayant pour objet de définir les conditions économiques de l’accès aux infrastructures de génie civil de boucle locale en conduite (fourreaux) de France Télécom ».

Ces « fourreaux » sont des conduits déposés depuis des dizaines d’années par l’ex-monopole public, et sont valorisés 1 milliard d’euros dans les comptes de FT. Mais les opérateurs trouvent le prix de location trop cher, et utilisent des solutions alternatives quand ils le peuvent (le réseau des égouts à Paris par exemple). L’association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca) réclame depuis longtemps qu’on ne fasse plus payer les fourreaux au mètre, pour ne pas léser le raccordement dans les campagnes. L’Arcep rétorque que la partie « transport » du réseau de fourreaux, pour les longues distances, est plafonnée à 25% du coût total.

L’autorité propose désormais que la méthode de calcul sur les prix de gros de ces fourreaux soit calculée par rapport au nombre de clients finaux. Avec 70 000 abonnés actuellement (plus de 33 millions dans l’ADSL), autant dire que les tarifs seront quasi-nuls. En effet, plus il y a d’abonnés, plus il y a de trafic, et donc plus les opérateurs payeront cher.

Accélérer les déploiements

Le gouvernement espère que cette dernière proposition permettra d’accélérer le déploiement de la fibre optique en France, principalement dans les zones denses pour commencer. Pour le moment, environ 5 millions de foyers (Paris et quelques grandes villes) sont prêts à recevoir la fibre.

L’heure est désormais aux co-investissements. En effet, les opérateurs se doivent de proposer à leurs concurrents d’investir avec eux dans l’infrastructure qu’ils déploient. Le scénario est donc le suivant : quand un opérateur obtient des copropriétaires l’autorisation de fibrer un immeuble (FTTB), il doit en avertir les concurrents, et leur proposer l’installation d’une ligne dédiée (FTTH).

La proposition de France Télécom

L’opérateur historique a dévoilé, début avril, son offre de référence, à laquelle 540 000 peuvent désormais souscrire. D’ici au 6 mai, SFR, Free, Bouygues Télécom ou Numericable doivent se manifester s’ils souhaitent acheter une ligne à FT.

Rien n’empêche pourtant les opérateurs de s’allier dans la fibre optique, c'est-à-dire de choisir une solution de mutualisation, de 20 à 30% moins chère.

Les offres d’Iliad et de SFR ne sont pas encore ouvertes. Bouygues vient quant à lui de réaliser que son seul partenariat avec Numericable ne sera pas suffisant, puisqu’il ne possède pas de réseau fixe.

Reste les opérateurs alternatifs, dont on ne sait pas encore s’ils souhaitent investir dans ce marché.

http://www.linformaticien.com/Actualit%C3%A9s/tabid/58/newsid496/8199/fibre-optique-les-co-investissements-se-precisent/Default.aspx

vendredi 23 avril 2010

Les usagers sur l'Internet et le haut-débit dans le Saint-Polois ont posé leurs questions à un représentant de France Télécom

vendredi 23.04.2010, 05:09 - La Voix du Nord
Peu de participants à cette réunion organiée mardi à Ostreville et animmée par P. Beaujard. Peu de participants à cette réunion organiée mardi à Ostreville et animmée par P. Beaujard.
| ON EN PARLE |

Mercredi, le maire d'Ostreville Anthony Pruvost avait demandé à un responsable de France Télécom d'animer une réunion sur le thème de l'ADSL. ...

Dans la salle, alors que le sujet concerne de nombreux habitants, ils n'étaient qu'une poignée à avoir fait le déplacement. Parmi le public, outre le maire excusé, se trouvaient Marc Bridoux, président de la communauté de communes du Saint-Polois et Régis Mehl, maire de Brias.

Face aux personnes présentes, Philippe Beaujard, responsable des relations avec les collectivités locales. Il a été l'un des interlocuteurs de la com de com lors du chantier consacré à l'ADSL.

En effet, « le Saint-Polois a engagé une dépense de 1,2 million d'euros pour résorber les zones d'ombres » a rappelé Marc Bridoux.

Une somme couverte à 80 % par des subventions de la Région et de l'État, grâce notamment à une action commune du Pays du Ternois. Pour obtenir ces aides, l'intercommunalité a dû respecter des règles, et notamment se résoudre à ne pas équiper en fibre optique, pour le moment, les communes avec moins de dix lignes éligibles. « Pour ces communes nous avons proposé d'autres solutions comme la radio. » À elle seule, la fibre optique a permis de passer de 584 à 611 lignes éligibles.

Sur le territoire du Saint-Polois, une douzaine de communes ont pu bénéficier de cette avancée, qui, a reconnu Marc Bridoux, a pu faire des jaloux : « On voulait donner des accès à ceux qui n'avaient rien et c'est vrai que maintenant ils dépassent ceux qui étaient équipés. »

Car c'est l'un des messages essentiels transmis mardi soir par Philippe Beaujard, ce plan de résorption des zones d'ombres ne s'appliquait pas aux communes déjà reliées, même à 512 kb. « On voudrait maintenant se lancer dans une deuxième étape d'amélioration du débit, a espéré Marc Bridoux.

Mais on attend de connaître les possibilités de financement. » Une réalité confirmée par Philippe Beaujard : « Vos élus on fait le travail en résorbant les zones d'ombres. Mais pour augmenter le débit elles ne peuvent pour l'instant pas intervenir. » La com de com était le deuxième territoire de la région à inaugurer son dispositif de fibre optique.

Dans la salle, Monique Canlers, conseillère municipale a fait part d'une interrogation : « Je suis censée avoir 512 kb, mais souvent c'est moins. » Et le technicien de France Télécom de répondre que la qualité du débit dépend entre autres du site consulté et de l'installation. Autre remarque entendue : « La fibre optique passe devant chez moi, mais je n'en bénéficie pas. » Une situation qui a une explication simple. Il faut en effet obligatoirement équiper la commune d'une « armoire » pour que ses habitants profitent du réseau.

Marc Bridoux conseille aux habitants des communes maintenant raccordées de le faire savoir à leur fournisseur d'accès afin que leur débit soit augmenté.

jeudi 22 avril 2010

Le très haut débit, deux fois plus cher dans les zones moins denses que dans les métropoles ?


Demain, le haut débit va augmenter de 18 Euros par mois à la campagne, 9 Euros en zone pavillonnaire et baisser de 3 Euros en ville. Elucubration ? Cauchemar ? Non, c’est tout simplement ce qui se pourrait se passer si on appliquait au réseau cuivre de France Télécom les principes et règles qui se préparent pour le très haut débit en fibre optique.

L’ARCEP vient de publier son projet de tarification du génie civil de France Télécom, qui va être utilisé pour déployer les nouveaux réseaux. Le régulateur propose que le coût soit proportionnel au volume, donc à la longueur occupée ; or il faut évidemment d’autant plus de longueur que l’habitat est moins dense. Au contraire, pour la tarification de l’accès au réseau cuivre, la règle adoptée par le même régulateur est que l’ensemble du coût du génie civil de France Télécom est valorisé, et divisé par le nombre de lignes. Il n’est pas non plus tenu compte du volume occupé, sachant que le volume d’un câble de cuivre est plus important qu’un câble de fibres.
En plus du fourreau, il existe un facteur aggravant pour la ligne elle-même : un opérateur public national a construit les dizaines de millions de lignes téléphoniques que nous utilisons aujourd’hui pour l’adsl. L’ensemble du coût est réparti, quelle que soit la longueur. Mais demain, c’est le principe de concurrence par les infrastructures qui va être poussé au bout : les opérateurs privés vont couvrir la partie la plus rentable, et faire payer de faibles longueurs de déploiement de fibre, et de faibles loyers de fourreaux, à leurs abonnés. Et pour le reste ?
Aujourd’hui, on ne paye pas une ligne de 10 km au fond de la Corrèze dix fois plus cher qu’une ligne de 1 km à Neuilly. Quel que soit l’opérateur qui utilise cette ligne, il verse le même prix à France Télécom, pour l’abonnement téléphonique, ou pour fournir l’accès à internet (environ 9 euros/mois/ligne). Veut-on une France à plusieurs vitesses ?
Les collectivités se sont mobilisées pour apporter le haut débit pour tous, et elles n’en ont pas fini. Les règles pour le réseau de demain ne doivent pas être pires. Aussi l’Avicca demande instamment à l’ARCEP d’adopter pour commencer une tarification du génie civil à la ligne, indépendante de la longueur afin de couvrir les zones non denses, et plus généralement de tenir compte des objectifs d’aménagement du territoire dans la fixation du cadre de déploiement de la fibre optique.
Paris, le 22 avril 2010
Yves ROME,
Président de l’Avicca 

mardi 20 avril 2010

Fibre optique : négociations entre les opérateurs

Catégorie Brèves , publié le 20 avril 2010 à 20h05 par TD

Dans un article daté du 22 février dernier, nous vous annoncions les offres de référence FTTH publiées par les principaux opérateurs. Le déploiement de la fibre optique en zone dense devrait passer à la vitesse supérieure dans les semaines à venir.

Dans les colonnes du Monde de ce jour, nous apprenons que France Télécom propose de partager les frais d’installation de la fibre dans les immeubles où il a obtenu les autorisations des syndics de copropriété et mais aussi dans ceux à venir.

Depuis le 22 février 2010, l’ARCEP a rendu effectif le démarrage par les opérateurs du déploiement mutualisé de la fibre optique jusqu’aux logements du fait de l’ouverture aux réseaux. Les offres de références des opérateurs permettent la mise en place d’un cadre réglementaire.

C’est dans cette optique que Yves Parfait, directeur de la fibre chez France Télécom invite ses concurrents à participer au financement, à posteriori : "des 450 000 prises que nous avons déjà installées, correspondant à environ 23 000 immeubles sur un total de 40 000 recensés par l’Arcep". Du coup, les concurrents ont deux solutions : un investissement immédiat de plusieurs dizaines de millions d’euros ou non ce qui imposerait la location de la fibre. Le modèle cuivre se répète.

Pour autant, voici l’occasion unique pour les autres opérateurs de devenir eux aussi propriétaires de leur infrastructure. A l’heure actuelle, Iliad reverse environ 30% de son CA global pour la location des lignes « cuivre ». De plus, l’intérêt du développement du haut débit s’applique dans un besoin croissant des bandes passantes. Le développement de la 3D et la multiplication des programmes audiovisuels font du très haut débit un investissement qui pourrait, dans quelques années s’avérer très rentable.
Source : Le Monde

http://www.universfreebox.com/article10739.html

jeudi 15 avril 2010

Numerama :La fibre optique est préférable à la montée en débit, selon l'Autorité de la concurrence

Les réflexions sur le très haut débit se poursuivent. Tandis que l'ARCEP réfléchit à plusieurs scénarios en fonction de la couverture actuelle du pays, l'Autorité de la concurrence rappelle que dans ce secteur, il est nécessaire de conserver une dynamique concurrentielle. Pour se faire, le déploiement de la fibre optique est préférable à une simple poussée des débits ADSL.
Si les grands centres urbains ne rencontreront aucune difficulté pour être reliés à la fibre optique, la situation va s'avérer être beaucoup plus compliquée pour les zones moins densément peuplées, notamment dans les régions encore en zone blanche. Car si les grands opérateurs nationaux sont prêts à investir plusieurs milliards d'euros pour câbler les grandes villes, il n'est pas certains qu'ils dépensent autant d'argent avec le même enthousiasme pour les endroits isolés.
L'une des solutions envisagées par l'ARCEP, le gendarme des télécoms, serait de pousser les débits ADSL actuels. Pour y parvenir, l'autorité en charge des télécoms envisagerait de déployer de nouveaux répartiteurs téléphoniques afin que les zones grises profitent d'une vitesse plus importante. "Là où le déploiement du FTTH n’est pas prévu à court ou moyen terme, l’ARCEP estime que les solutions d’accès à la sous-boucle permettent d’apporter une montée en débit et peuvent donc être mises en œuvre rapidement, notamment par les collectivités territoriales".
Cependant, l'Autorité de la concurrence a accueilli avec une certaine fraicheur les travaux menés depuis 2008 par l'ARCEP pour augmenter les débits. Dans un communiqué de presse, l'Autorité rappelle que son intervention dans ce dossier "a simplement pour vocation d'éclairer le gendarme des télécoms – qui reste en charge de la régulation – sur les enjeux concurrentiels que posent les projets de montée en débit". En aucun cas son avis n'a une force réglementaire.
Pour l'Autorité, "le déploiement d'un nouveau réseau en fibre optique jusqu'à l'abonné est préférable" à la simple montée des débits ADSL. En effet, "la fibre est technologiquement plus performante et pérenne, et que le déploiement d'un nouveau réseau constitue une opportunité unique pour permettre aux opérateurs alternatifs de s'affranchir du réseau de l'opérateur historique" argumente-t-elle.
À l'inverse, "les solutions de montée en débit par la modernisation du réseau téléphonique présentent un double risque : d'une part, que les zones concernées n'aient finalement jamais accès au très haut débit (car les investissements de déploiement de la fibre optique s'en trouveront découragés), et d'autre part, qu'un monopole se reconstitue en faveur de France Télécom, réduisant à néant les efforts faits depuis 15 ans pour inciter les opérateurs à se livrer une concurrence par les prix et par les technologies, pour le plus grand bénéfice des consommateurs".
Pour l'Autorité, il suffit de regarder la situation des pays européens dans ce domaine pour bien comprendre le risque que représente la montée en puissance des débits à travers la simple modernisation du réseau téléphonique. Une telle mesure ne doit survenir que dans des cas très spécifiques, où aucune autre solution ne peut être raisonnablement envisagée. Car c'est toute la dynamique concurrentielle qui est en jeu, dans ce domaine.
Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

mardi 13 avril 2010

Fibre optique : Orange revoit ses offres

Auteur Olivier Chicheportiche< ZDNet France. Publié le 13 avril 2010


Orange ne perd pas de temps et met en place deux forfaits (au lieu d'un) pour ses offres fibre en FTTH. L'offre la plus abordable sera facturée 34,90 euros par mois.

Alors que les déploiements de fibre optique dans les immeubles commencent à peine à s'accélérer, Orange revoit déjà ses offres à destination des clients finaux.

Jusqu'à aujourd'hui, l'opérateur historique ne proposait qu'un seul forfait mensuel à 44,90 euros par mois, ils seront désormais deux.

Concrètement, ce forfait à 44,90 euros baptisé 'la Fibre' baisse de 10 euros à 34,90 euros par mois. Il donne accès à une connexion très haut débit allant jusqu'à 100 Mbit/s, le téléphone illimité vers les numéros fixes en France ainsi qu'un bouquet de chaînes de télévision. Attention, cette offre est théoriquement limitée aux 200 000 premières souscriptions.

Les raisons de cette baisse sont évidentes : Orange cherche à s'aligner sur Free qui a maintes fois répété que son offre serait commercialisée au même prix que son forfait ADSL, à savoir 29,99 euros par mois.

La seconde offre baptisée 'Fibre Plus' permet pour 44,90 euros par mois d'accéder en plus aux communications illimitées vers 74 pays, à une heure d'appels vers les mobiles en France et à la fonction appel simultané (un Livephone est fourni gratuitement).

70 000 abonnés FTTH à fin décembre 2009

Par ailleurs, le service de messagerie Gigamail permet d'envoyer des e-mails contenant des fichiers de 20 Mo et offre un espace de stockage de 100 Go.

A noter que pour toute nouvelle souscription avant le 9 juin prochain, les deux premiers mois sont facturés 24,90 euros.

N'oublions pas non plus les 'frais supplémentaires' comme la location de la Livebox (3 euros par mois) et la caution pour le décodeur TV (49 euros). Ces deux forfaits impliquent un engagement d'un an.

Avec cette offensive marketing, Orange espère se démarquer et profiter de sa position de force dans les déploiements verticaux pour convertir les foyers éligibles en clients. L'opérateur pourrait alors prendre de vitesse une concurrence dont les déploiements seront plus longs.

Le dernier Observatoire du très haut débit de l'Arcep (le régulateur des télécoms), qui couvre les trois derniers mois de l'année 2009, montre que les opérateurs ont accéléré les déploiements dans les immeubles.

A fin décembre 2009, l'Arcep a ainsi comptabilisé plus de 4,5 millions de logements se situant à proximité d'un réseau en fibre optique. Plus de 40 000 immeubles sont désormais raccordés à un réseau fibre (+ 11% sur un trimestre) et 800 000 logements se situent dans ces immeubles et sont donc déjà éligibles à une offre FTTH (+ 8% sur le trimestre).

Reste que les abonnements tardent à décoller : on ne compte que 70 000 abonnés FTTH, c'est néanmoins 20 000 de plus par rapport à fin juin 2009 mais seulement 10 000 de plus par rapport à fin septembre. Les nouvelles offres des opérateurs devraient accélérer cette tendance.

Selon un sondage mis en ligne par ZDNet.fr, vous êtes 86,5% à être prêts à souscrire une offre fibre lorsqu'elle sera disponible (5673 répondants).