lundi 28 juin 2010

FTTH : Pourquoi la fibre optique jusqu’à l’abonné, ça ne peut pas marcher

Source http://www.theinquirer.fr/2010/06/28/ftth-pourquoi-la-fibre-optique-jusqua-labonne-ca-ne-peut-pas-marcher.html

Les derniers chiffres connus en matière d’abonnements très haut débit montrent que la fibre optique jusqu’à l’abonné ne décolle pas.
La faute à qui ? à quoi ?
Sans doute au cadre règlementaire franco-français qui veut tout réguler pour mieux diviser : un peu en avant, un autre en arrière.
Au final, malgré la soi-disante bonne volonté de l’ARCEP, le fameux top départ du déploiement de la fibre optique pour tous n’a jamais été réellement donné.
Les collectivités, elles, restent optimistes au point pour certaines, de céder à la tentation de passer au très haut-débit avant même d’avoir résorber les zones blanches et grises sur leur territoire. Mais attention aux mauvais choix stratégique : une fracture numérique peut en cacher une autre, plus grande encore.
Autre défi de taille : celui que doivent relever les opérateurs en capacité d’investir.
Après s’être enfin entendu sur les modalités de déploiement et/ou de co-investissement, ceux-ci doivent ouvrir les routes et trottoirs pour déployer leurs câbles et parfois même, louer contre leur gré des fourreaux à l’opérateur monopolistique.
Or, tout citoyen sait à quel point la bureaucratie française (et le mauvais esprit qui peut régner entre certaines institutions, administrations ou opérateurs) peut parfois retarder l’avancement d’un dossier de plusieurs semaines, ou mois.
Parlons au passage des syndics souvent composés de seniors qui ont, au mieux, un accès DSL “et ne veulent rien d’autre” sans même connaitre les bienfaits technologiques de la fibre. Du coup, pour avoir la fibre dans son immeuble, cela relève parfois du casse-tête, qui plus est lorsque l’on vous dit que “le câble est déjà disponible“.
Ce déploiement dans les zones urbaines est un challenge permanent pour les sous-traitants qui doivent trouver et former des techniciens spécialisés au risque de rencontrer de nombreuses difficultés pour raccorder de nouveaux clients. D’ailleurs, les cas de clients mécontents se sont multipliés au fil des ans ce qui n’encourage pas vraiment les syndics à donner leur feu vert au “fibrage” d’immeuble.
N’oublions pas un autre élément notable : Les jeunes couples, eux, préfèrent les territoires ruraux à l’extérieur des zones urbaines.
Les raisons sont simples : le foncier moins cher, plus d’espace pour les enfants… bref, des zones où l’ADSL est actuellement - et restera durant quelques décennies - la technologie de prédilection pour l’accès au web. D’où la nécessité d’engager la montée en débit.
Du coup, ce n’est pas très étonnant que France Télécom bosse dans le plus grand secret avec Alcatel-Lucent sur le VDSL 2 pour équiper ces zones rurales. OVH est allé encore plus loin en résumant le choix de l’ADSL à une erreur stratégique qui nous pousse aujourd’hui à fibrer sans étape intermédiaire avec une problématique simple : les coûts, impossibles à tenir et qui de fait, vont laisser pour compte un certain nombre de foyers.
Résumé en une phrase, le déploiement de la fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH) est pour l’instant un joyeux bordel que personne ne contrôle vraiment.
Le marketing ne suit pas, les déboires techniques nombreux, les collectivités réfléchissent au montage de réseaux “open neutral” qui s’apparentent au final à du bitstream sur lequel les opérateurs n’ont pas franchement envie de venir fournir leurs services… Dans un tel contexte, qui oserait croire que la promesse de Sarkozy (la France sera fibrée intégralement en 2025) pourrait être tenue ?
Les 2 milliards du grand emprunt ne seront pas suffisants pour fibrer tout le monde puisqu’il en faudrait au moins 30 pour couvrir 80% du pays.
Quand la Chine s’éveillera France se fibrera, son équipe de football sera à nouveau championne du monde. A moins d’un miracle, c’est pas demain la veille…

mardi 22 juin 2010

Humeurs : la fibre optique fait son trou petit à petit !

l y a un décalage très fort entre le nombre de foyers raccordés à la fibre optique (800 000) et le nombre de ceux qui se sont abonnés (80 000) », s'est ému le régulateur Jean-Ludovic Silicani. Toutefois, le retard à l'allumage des abonnements FTTH (Fiber to the Home) ne devrait pas freiner l'effort encore nécessaire pour équiper notre pays en fibre optique. Une dynamique nouvelle s'enclenche depuis quelques semaines.
Dans les zones urbaines très denses (148 villes), les investissements des opérateurs ont (re)démarré avec la publication, en février 2010, par les opérateurs (Orange, Free, SFR, ­Numericable) de leurs offres d'accès à leurs réseaux optiques. France Télécom, qui détient aussi les clés du déblocage du FTTH dans notre pays, investira 3 milliards d'euros dans le fibrage de 45 villes, d'ici à 2012. Il a aussi baissé son forfait La Fibre à 34,90 euros par mois. Histoire de contrer Free, qui compte aligner le prix de son offre FTTH sur son forfait ADSL, à 29,99 euros­ par mois. N'oublions pas non plus que, depuis le 1er janvier 2010, les immeubles neufs de plus de 25 logements doivent être raccordés en fibre optique, obligation qui sera étendue à tous les immeubles neufs en 2011.
Enfin, le seul chantier qui reste au long cours, le plus frustrant aussi, concerne le déploiement de la fibre sur les zones moins denses où vivent 80 % de la population. Les collectivités locales joueront un rôle majeur (celui que la loi Pintat de décembre 2009 leur confie) dans l'aménagement numérique de leur territoire. Elles auront le choix entre laisser faire le marché ou se comporter de manière interventionniste.
Ne négligeons pas le dynamisme des opérateurs alternatifs locaux. Dans certaines ­localités rurales, existent déjà des offres FTTH commerciales adossées à des réseaux de fibre optique déployés dans le cadre de DSP (délégation de ­service public) ou proposées par des acteurs locaux, comme les régies d'énergies. L'avenir de la fibre est aussi « dans le pré » !

http://pro.01net.com/editorial/518358/humeurs-la-fibre-optique-fait-son-trou-petit-a-petit/

mercredi 16 juin 2010

Fibre : la Savoie engage un plan pour équiper les foyers d’ici 2020

Le département de la Savoie veut déployer un réseau de fibre optique jusqu'à l'abonné d'ici 2020. A la clé, un investissement de 215 millions d'euros.

Le conseil général de Savoie, présidé par l’ancien ministre Hervé Gaymard (UMP), a dévoilé le 14 juin un plan pour raccorder tous les foyers du département en [1] fibre optique d’ici 2020.

Le coût du projet est de 215 millions d’euros et nécessitera des aides de la région, l’Europe mais aussi, l’État, qui a d’ailleurs précisé[2] les orientations du programme national très haut débit avec des pistes de financement au-delà des très grandes villes.

Le futur réseau savoyard est présenté comme un projet “pilote” dont les grandes lignes seront détaillées début juillet lors de la venue dans le département de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique.

2000 kilomètres de fibre

En présentant le dossier à la presse le 12 juin dernier, le président du conseil général de Savoie a fait mouche.

“Nous serons le département le mieux desservi de France par la fibre optique” , rapporte le quotidien régional [3] Le Dauphiné.

De quoi rendre jaloux le conseil général des Hauts-de-Seine ? En tout cas, son projet THD Seine rencontre de [4] sérieux problèmes administratifs.

Au total, d’ici dix ans, un réseau de 2000 kilomètres de fibre optique couvrira le département.

Mais en attendant, la Savoie devrait permettre à tous les foyers de bénéficier à une connexion [5] ADSL d’ici la fin de l’année. C’est déjà ça.
Avicca : “Le très haut débit, c’est parti mais…”
Dans un nouveau [6] communiqué en date du 15 juin, l’Avicca rappelle que “la mobilisation des collectivités sur le très haut débit ne faiblit pas, avec déjà 29 projets correspondant à 1 650 000 prises en fibre optique”. Tout en adressant aussitôt un bémol : les bases posées par l’ARCEP devraient être revues revues pour permettre aux opérateurs privés d’investir sans remettre en cause la volonté des collectivités soucieuses d’une équité d’accès entre les zones urbaines et rurales. L’association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’[7] audiovisuel prône notamment “une autre forme de mutualisation est possible, à travers un réseau neutre, ouvert à tous les opérateurs de manière équitable et transparente, portée par des investisseurs majoritairement publics, axés sur le long terme, et avec un objectif de couverture des territoires.” Une piqûre de rappel alors que le Premier ministre François Fillon vient de présenter [2] les grandes orientations du programme national du très haut débit.

source
http://www.itespresso.fr/fibre-la-savoie-engage-un-plan-pour-equiper-les-foyers-dici-2020-35550.html

jeudi 3 juin 2010

Que pourrait faire Interoute pour la coopérative de télécoms de Villiers le Mahieu ? by Jean Michel Billaut

Extrait du blog de Jean Michel BILLAUT ..dans son post du 27 mai...

Car nos braves opérateurs n'ont rien à faire des campagnes : pas rentables... Donc, si localement les campagnards arrivent à se regrouper pour mettre en oeuvre des coopératives de télécommunications (je ne suis pas grand juriste, mais je pense que c'est tout à fait légal)... Et que si vos conseillers génèraux ont mis en place un backbone public, alors c'est jouable... Et les campagnes pourraient bénéficier du TRES haut débit avant les villes... Avec Interoute ?


Que pourrait faire Interoute pour la coopérative de télécoms de Villiers le Mahieu ? from Jean Michel Billaut on Vimeo.

http://billaut.typepad.com/jm/2010/05/connaissezvous-philippe-moity-from-aubervilliers-.html

mercredi 2 juin 2010

Fibre Optique :une augmentation de 40 000 abonnements sur le trimestre.

Au premier trimestre, la France a franchi le cap des 20 millions d'abonnés à l'Internet haut et très haut débit, a indiqué, mardi 1er juin, l'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep. En un an, 1,69 million de clients supplémentaires – dont 370 000 au premier trimestre – ont été enregistrés, soit une hausse de 9 %, pour atteindre un total de 20,05 millions d'abonnés fin mars. La quasi-totalité des abonnés bénéficient du haut débit (19,72 millions de foyers), très majoritairement (95 %) via l'ADSL, le solde représentant essentiellement les clients du câble.

330 000 foyers sont par ailleurs abonnés au très haut débit (supérieur à 50 Mbits/s), via la fibre optique, ce qui représente une augmentation de 40 000 abonnements sur le trimestre. Pour 75 000 d'entre eux, la fibre arrive directement à leur domicile, tandis que pour les 255 000 autres, abonnés au câblo-opérateur Numericable, elle s'arrête en pied d'immeuble avec une terminaison en câble coaxial.

MUTUALISATION DES RÉSEAUX LIMITÉE
Selon l'Arcep, une quarantaine d'agglomérations sont concernées par des déploiements en fibre, et plus de 4,5 millions de foyers se situent à proximité d'un tel réseau. Tous opérateurs confondus, 41 000 immeubles sont actuellement raccordés, soit environ 860 000 foyers éligibles (+ 8,6 % sur le trimestre).
Le déploiement de la fibre, en panne durant plusieurs mois – les opérateurs s'opposant sur la manière d'implanter le réseau –, a repris depuis que l'Arcep a défini un cadre pour les zones denses.
La mutualisation des réseaux, qui reste très limitée, a progressé : 500 immeubles (contre une centaine fin décembre) sont désormais raccordés par au moins deux opérateurs, soit 40 000 foyers éligibles, contre 10 000 il y a trois mois.
LEMONDE.FR avec AFP | 02.06.10 |
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-651865,50-1366485,0.html

En vrac dans les autres sites

Le nombre d'internautes ayant renoncé à l'abonnement téléphonique à France Télécom et opté pour le dégroupage total atteint désormais 6,83 millions, contre 6,41 millions fin décembre.

Les opérateurs alternatifs, qui ont le droit d'utiliser les fourreaux de France Télécom, y avaient déployé 910 kilomètres fin mars, contre 560 fin décembre.

La fibre optique jusqu'à l'abonné est au point mort

Les chiffres de l'ARCEP confirment l'impression générale : le marché du très haut-débit est largement tiré par Numericable tandis que le FTTH ne progresse presque pas.

FTTH Orange Grâce à son observatoire trimestriel, l'ARCEP photographie le paysage Internet français tous les 3 mois. Si la tendance du secteur de l'ADSL est désormais bien connue - le marché est mature et stable - celle du tout nouveau marché du très haut-débit soulève davantage d'interrogations.

Au 31 mars 2010, l'ARCEP comptabilise 330 000 abonnés à la fibre optique, dont 255 000 sur le réseau Numericable et 75 000 raccordés jusqu'au domicile (FTTH). Par rapport au dernier trimestre de l'année 2009, le très haut-débit a donc séduit 42 000 nouveaux clients.

Parmi ces nouveaux abonnés qui ont désormais la chance de profiter de la TVHD et d'un débit jusqu'à 100Mbits, plus de 85% (soit 36 000) ont opté pour la fibre optique avec terminaison en câble coaxial (FTTLA) proposée par Numericable (ainsi que Dartybox THD et Auchan). Moins de 15% des nouveaux accès fibrés concernent la technologie FTTH.

Cela signifie donc que sur les 3 premiers mois de l'année, Orange, Free et SFR ont recruté seulement 6000 nouveaux abonnés FTTH, soit une moyenne de 55 clients par jour sur l'ensemble du territoire ! Ces résultats ne sont pas très encourageants d'autant plus que l'ARCEP observe déjà un autre phénomène inquiétant.

La progression trimestrielle du nombre de nouveaux abonnés FTTH (+2,5%) est largement moins rapide que l'évolution du nombre de logements éligibles (+8,6%). Sur les 860 000 propriétaire ou locataire d'un appartement raccordé à la fibre optique, moins de 10% seraient actuellement effectivement abonné à une offre 100Mbits. C'est à se demander si Orange, Free et SFR souhaitent véritablement vendre des abonnements FTTH. A moins que de nombreux internautes craignent d'éventuelles complications lors du passage à la fibre ou qu'ils ne voient pas à quoi pourrait leur servir un débit aussi important.

La situation est pour le moins paradoxale. Après des années de tergiversations, la France dispose pourtant aujourd'hui d'un cadre règlementaire précis et appliqué. Ainsi, la part des logements éligibles aux offres de mutualisation a bondi de 10 000 à 40 000, soit une hausse de 300% en un seul trimestre.

Pour véritablement amorcer le marché du FTTH en France, l'une des solutions pourrait venir d'Orange. En plus de la poursuite des travaux en île-de-France, et à Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nantes, Nice et Toulouse, l'opérateur a annoncé un investissement massif pour fibrer partiellement Brest, Dijon, Le Havre, Montpellier, Pau, Reims, Rennes, Strasbourg, Toulon et Valenciennes d'ici la fin de l'année. En mulitpliant les déploiements et en profitant des leviers de la Coupe du Monde et des premiers pas de la TV 3D, les opérateurs parviendront-ils à inciter les internautes de passer au très haut-débit ? On peut se rassurer en disant que cela ne pourra pas être pire...
Publié par François le mercredi 2 juin 2010 à 11h49

http://www.ariase.com/fr/news/chiffres-arcep-adsl-ftth-t1-2010-article-2363.html